dimanche 22 décembre 2019

La Manou au chantier Caudard

Après un hiver au chaud à Vannes au chantier Caudard, la mise à l’eau fut effectuée en mai, juste avant la semaine du Golf où la Manou a été référencée au sein de la flottille n° 6 des « bateaux de travail » parmi d’autres vieux gréements magnifiques. Elle fut sortie de l’eau quasi immédiatement car elle se remplissait de flotte de façon impressionnante.
Avec son équipage...
Au bout de 24 heures, le bois avait bien gonflé et elle se maintenait à flot au ponton où nous pouvions la regréer, prête pour son périple dans le golf avec son premier équipage, Laurent (qui préfère garder son gilet de sauvetage) et Bruno vieux loup de mer de Carantec.
Vers Saint-Goustan
Le premier trajet vers Saint-Goustan se fit au moteur car c’était la première fois que je pénétrais dans la rivière d’Auray.
Avec la flottille de Saint-Goustan
La Manou s’installe avec sa flottille à Saint-Goustan.

En route pour le Logo.
Le lendemain nous rejoignions l’armada au Logo en rentrant à nouveau dans le golf à la voile, sous les grains de nord ouest.
Françoise
Entre deux escapades, c’est ma sœur Françoise qui assurait les trajets à terre, d’un mouillage à l’autre, surveillait la météo et savait nous réconforter de repas sublimes, bien au chaud. 

Mouillage au Bono
Elle nous récupérait le lendemain soir après un retour dans la rivière d’Auray qui nous offrait un mouillage bien tranquille au Bono, le rêve. 
Avec Paul dit "James Bond"

Les sinagots

Une magnifique goélette nous tient compagnie
Puis la flottille quittait à nouveau le golf, cette fois ci sans grand vent mais avec un nouvel équipage (Paul dit « James Bond »), vers Port Navalo où nous partagions le mouillage avec les derniers sinagots et nous nous rassasions (mais pas que … ) à couple d’une splendide goélette.

À Vannes
Nous franchissons à nouveau l’entrée du golf pour rejoindre Vannes où l’ensemble des flottilles s’était rejoint et où nous étions accueillis par une foule impressionnante et chaleureuse.
Marie Pierre
Marie Pierre en profite pour saluer ses vieilles copines de promo qui étaient venues admirer la Manou … et son capitaine !
En route pour Quiberon et sa grande parade
De vannes nous repartions vers la baie de Quiberon par vent calme, avec un nouvel équipage (toute la famille Lemaitre + le fidèle Paul) où tous les bateaux devaient se réunir afin de se placer, flottille après flottille, en bon ordre pour la grande parade.
Y a du monde !










 
C’est un véritable capharnaüm avec plus de 1000 navires, des plus petits aux plus grands, se côtoyant bord à bord dans l’entrée du golf. Le risque de collision fut majeur et la vigilance de mise.

Restons concentrés !
Après deux jours de grande chaleur, nous ramenions la Manou à Belle Ile avec Laurent et Marie Pierre. Cette fois ci, nous partions dans une brume à couper au couteau (vive le GPS !) et c’est un vent froid qui s’était installé une fois que la brume se fut levée dans le chenal de la Teignouse.

Retour à Sauzon
La Manou rejoignait son port d’attache au calme à Sauzon.
Le safran dans un piteux état
Malheureusement, je me rendis compte très vite, qu’après à peine un mois dans l’eau, le safran était bouffé par la rouille et les anodes avaient l’air déjà en mauvaise forme.
Mon vieux complice Alain Lanoé accepte de m’aider à ramener la Manou au chantier de Vannes. 10 heures de traversée cette fois ci, nous passions la Teignouse sous la canicule.

Retour à Vannes
Finalement, aucune fuite électrique ne pouvait expliquer un phénomène d’électrolyse et, après nettoyage du safran et une couche de peinture époxy, je décidais de ramener la Manou à Belle Ile. Personne ne pouvait m’accompagner pour le retour et je décidais, à tort, de ramener la Manou seul.
Panne de moteur !
En effet, après le passage de la Teignouse, je me sens crevé et je téléphone à mon fiston en lui demandant de me rejoindre à Sauzon afin de m’aider à prendre le mouillage. Quand je baisse les gaz pour répondre à son appel, mon vieux moteur s’arrête et ne répartira jamais (pompe à injection, morte !...).
 
Et panne de vent. Mouillage à Sauzon
A la dérive (plus de vent) entre Quiberon et Belle Île, le zodiac des copains de Valentin me repérait enfin et me remorquait jusqu’à Sauzon où la Manou pouvait mouiller à l’extérieur (marée basse).
Au Palais, en attendant le nouveau moteur
De retour à Palais, la Manou attend son nouveau moteur (malheureusement Suzuki hors bord) dans le bassin de la Saline.


Cela nous permettait de naviguer à nouveau autour de Belle Ile, notamment après un mouillage aux Grands Sables ce qui facilitait les sorties en famille.
Les petites filles du Captain

 
Y compris pour les petites filles du Captain.

Louise

Paré pour l'hiver
Le moussaillon Louise veille sur le mouillage à Sauzon mais la fin de la saison nous oblige à caler la Manou dans son petit bassin à flot à Pen Prad, pour l’hiver...
Bonne fin d’année à tous. À l’année prochaine !





samedi 2 juin 2018

Retour de la Manou à Sauzon



On se souvient de la Manou sur son joli petit mouillage à Sauzon, il y a 4 ans, en face de l’église.
Le temps passé entre deux eaux devenant de plus en plus fréquent, la décision fut prise de créer l’association « les amis de la Manou » pour financer sa rénovation, ce qui est fait à présent, après 4 longues années grâce au chantier naval de M. Pacalet à Etables sur Mer.
On se souvient d’un transfert épique de Sauzon à Port Haliguen où, mon ami Michel Jude et moi avons failli coulé et terminé le voyage à la pompe à main, in extremis.  


Toutes les parties défectueuses étant extirpées, il ne restait plus grand-chose et les travaux ont commencé afin de réhabiliter la Manou laissant prévoir un long travail de titan.


Après 4 années de rénovation, M. Pacalet fermant son chantier pour cause de retraite, la Manou était rapatriée en camion au chantier Caudard à Vannes pour quelques finitions : réfection du roof, pose de bastingage et d’un guindeau, installation d’un dispositif pour le moteur annexe à l’arrière, installation des feux en tête de mat, fabrication d’un banc transversal dans le cockpit et d’une barre franche, rafraîchissement des peintures et lasures, remplacement des anodes, ajustage des haubans devenus trop courts… 

Le grand jour de la mise à l’eau à Vannes nous laisse espérer une « meilleure flottaison » .
Les passants du coin peuvent enfin admirer la magie d’un vieux bateau en bois.




Un enfant et sa mère courageuse testent sa stabilité et nous laissons la Manou au ponton une nuit pour la laisser gonfler tranquillement, prêts à intervenir… On a vaguement l’impression de la sentir fébrile et vouloir entamer son voyage de retour. 
 

Un petit essai du moteur dans le Golfe s’imposait de sécurité car il n’avait pas tourné depuis 4 ans ! Ça ronronne à merveille.
Ceci nous autorisait à tenter la traversée vers Belle Île ce qui fut fait dès le beau temps revenu. Vent dans le nez, la traversée du golfe, puis de la baie de Quiberon, le passage de la Teignouse et l’arrivée à Sauzon se sont faits au moteur. Celui-ci s’est avéré parfaitement fiable puisque il ne nous a fallu que 6 heures pour accomplir l’ensemble de cette navigation.


Quel plaisir d’installer la voilure de ce vieux gréement devant les admirateurs du port de Sauzon.  Grand voile montée sans winch + foc et trinquette.








La Manou se comporte comme une grande à la voile et c’est un plaisir de retrouver ces « vieilles » sensations à la barre franche en rade de Sauzon.


La Manou, bien au calme sur ses béquilles installées attend tranquillement la marée basse à son vieil emplacement face à l’église. 


Une petite place au bassin à flot de Penfrat, gentiment accordée par la capitainerie de Sauzon, va lui permettre de gonfler ses bois tranquillement, le temps que je revienne et qu’elle soit en pleine forme pour vous accueillir afin que vous puissiez admirer à votre tour ce lever de soleil à Palais.



Merci à tous de nous avoir aidé à réaliser ce rêve.

mercredi 19 juillet 2017

Où en est la Manou à l'été 2017 ?

Un petit rappel...
La Manou aux Salines du port du Palais à Belle Île, avant son transfert sur le continent pour « réhabilitation …. »

En triste état, certes !
Petit à petit la réparation prend forme.
Et tout parait très beau au bout de 2 ans et demi !

Calfatage à l’ancienne de rigueur.

Quel beau résultat, mais la Manou flotte t’elle au bout de 3 années hors de l’eau ?
À 3 jours du transfert !
Ça fuit à l’arrière, le pont n’est pas fini (sans parler des mille et une petites finitions) et le mat n‘est pas fait.
Et le clou : on découvre un « HLM » à la place du roof.
Jamais je n’oserais regagner Sauzon avec une telle horreur.
Et pour couronner le tout, le moteur est certes repeint… mais il ne marche pas !

Bref transfert annulé !
Je fais mettre la Manou dans un chantier à Vannes car je ne vais pas le ramener alors qu’il prend l’eau et que le moteur est incertain. J’attendrai encore 1 an (4 années en tout) pour naviguer avec ce vieux bateau classé au Patrimoine Maritime.

J’espère que les amis de la Manou ne seront pas trop déçus.
Priez que je sois encore en vie d’ici là !